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PETITE PECHE   

Petit pêcheur, pêcheur côtier, voilà comment la nomenclature officielle française les nomme. Petit parce qu'ils partent pour quelques heures, à la journée, la marée. Parce que cette pêche se pratique près de chez eux, sur de petits bateaux, dans des lieux qu'ils connaissent comme leur poche.

En images, il n'y a pas de chaluts ras la gueule de poissons, d'équipages usés par les journées passées en mer, ou de photogéniques déferlantes qui arrosent le pont et les marins, au large. Il y a seulement la mer qu'ils contemplent et respectent. La mer, noire, bleue, verte, lisse, ondulée, jamais la même ; invariablement dangereuse, mais la moins remarquable possible.

Cette petite pêche ne se prête pas aux envolées lyriques. Elle se passe souvent sans témoin. Ces marins naviguent le plus souvent seul(e)s sur leur coquille de noix. Ils pêchent à la ligne, au casier, au filet pour quelques heures, en plongée même parfois.

Ces petits pêcheurs ont beau représenter la grande majorité des pêcheurs hexagonaux, leur poids économique, politique et médiatique restent minimes. En effet, la petite pêche représente d'après l'Ifremer 70% des bateaux de pêche français mais ces navires ne débarquent que 14% des captures (en volume).

Alors que comme l'indique l'IPBES, la plateforme intergouvernementale pour la biodiversité (organisme sous l'égide de l'ONU), la pêche industrielle, est la première cause d'érosion de la biodiversité marine. Eux, ont en commun de minimiser leur impact sur les océans.

PETITE PECHE   

Cabine d'un caseyeur-fileyeur. En France, les bateaux de pêche ont un moyenne d'âge, 30 ans. La coque ne fait pas tout. Au bateau sont rattachées des droits de pêche (les fameux quotas) qui permettent un accès à la ressource. Cela créée une forte spéculation sur le prix des bateaux, même très anciens. Il est donc très difficile de s'installer pour un jeune.

PETITE PËCHE   

Le jour n'est pas levé lorsque le Zebulon quitte le port de Kerity. On ne distingue rien dans la pénombre. A la levée du jour, les roches affleurent la surface de l'eau. Matthieu (portrait ci-dessous), patron-pêcheur les connaît par cœur. Toutes portent un nom bien précis, Men Corn, Men Daniel ou encore Men Cren en breton.